mardi 29 juillet 2014

Ma vie toute pourrie, Jenny Smith

    "Il souriait, avec une petite étincelle dans les yeux. J'ai commencé à suffoquer comme un poisson tombé de son bocal, incapable de répondre quoi que ce soit d'intelligent. Alors je lui ai juste souri bêtement, en me disant qu'il était vraiment trop craquant."

      Sam a 13 ans et sa meilleure amie vient de déménager sur une île perdue de l'autre coté de l'Écosse en plein milieu d'année scolaire ! Toutes les deux, elles passaient leurs journées à rigoler pour rien, mais maintenant que Sam est toute seule, elle est devenue miss Catastrophe avec un grand "C". Alors elle enchaine les gaffes et les humiliations de Tania entre les séances nettoyage au haras et les soirées tendues à la maison avec une maman stressée et un papa boucher limite macho. Plus rien ne va plus. Et en plus, le nouveau est trop craquant...

        Un roman sympathique qui plaira peut-être plus aux collégiennes qu'aux grandes. Jenny Smith nous propose un livre plein d'humour qui raconte l'histoire d'une fille amoureuse mais ô combien maladroite ! Un roman aux apparences légères qui traite des sujets pas si simples quand on n'a que treize ans.

À lire pour un retour aux années collèges ou pour ne pas se prendre la tête ! ☺

samedi 26 juillet 2014

Love letters to the Dead, Ava Dellaira

      "Soudain, je n'ai plus eu envie d'être seule. La pluie devenait floue, et j'ai eu peur d'une présence invisible mais que je savais assez proche pour sentir son souffle sur moi. Et j'ai alors pensé que le gars du magasin, celui qu'on avait fui en courant, pourrait bien revenir et me tombait dessus..."


        L'adolescence est une période difficile pour certains : on se cherche, on se perd, on tombe amoureux, on pleure, on rit, on prend exemple sur sa grande sœur parfaite... Mais quand cette grande sœur qu'on aime plus que tout meurt, que nos parents ont divorcé, que notre mère part à l'autre bout du pays et qu'on se sent coupable... Notre petit monde s'effondre. Et c'est exactement ce qu'a vécu Laurel. Lorsque May est morte, elle a décidé de faire sa rentrée en seconde dans un autre lycée pour ne pas être confrontée aux questions de ses amis. Et dans ce nouveau lycée, madame Buster, la prof d'anglais, a demandé à toute la classe de faire une lettre à une personne décédée...

        Et cette lettre entrainera d'autres lettres, jusqu'à former ce livre bouleversant. Laurel choisira des personnes célèbres mortes plus ou moins jeunes telles que Kurt Cobain, Amy Whinehouse, Amelia Earhart.        

Un roman épistolaire hors du commun pour nous raconter une histoire unique.

         Ava Dellaira nous propose une histoire peu commune sur le thème de la mort, du deuil et de l'amour. Des mots toujours justes, un suspense maintenu autour de la mort de May, et des personnages attachants qui rend accro au livre.

Je recommande à tous et pour les hypersensibles comme moi, je conseille la boîte de mouchoirs !

samedi 19 juillet 2014

Geek girl, Holly Smale

 "Et puis, l'adolescence s'est abattue sur nous, telle une grosse enclume rose à paillettes. Soudain, il y a eu des règles et c'était grave de les enfreindre : des règles sur la longueur des jupes, la coupe des pantalons, les couleurs d'ombre à paupières, la hauteur des talons.
    Soudain, le monde s'est divisé entre ce qui était bien et ce qui était abominable. Et entre les deux, il y avait les gens qui, même pour sauver leur vie, n'auraient pas su distinguer l'un de l'autre. Les gens qui portaient des chaussettes blanches et des chaussures noires ; qui aimaient avoir du poil aux pattes parce que c'est tout doux la nuit. Les gens à qui le costume brebis manquait pour de vrai, et qui auraient secrètement aimé le porter pour aller à l'école, même quand ce n'était pas Noël.
    Les gens comme moi, en somme."
(Je m'arrête là, parce que je serais bien capable de vous citer tout le texte ! )

     Clairement, Harriet Manners déteste la mode. Mais quand sa Pire Pote, Nat, lui demande de l'accompagner pour l'Expo mode, malgré tous ses fins stratèges pour éviter ça, Harriet finit par y aller. Et là, c'est le drame. La magie opère, mais pas pour Nat. Nat qui rêve depuis toujours de devenir mannequin. Nat trop jolie. Nat qui a tout pour se faire repérer par l'un des nombreux agents de mannequinat présents à cette Expo mode. Et Wilbur (pas -iam) repère la plus non-mode de toute : Harriet Manner ( ou encore Bébé-Bébé-Panda, Bébé-Pudding, Caisse-de-Pêches et autres surnoms du même genre gentiment proposés par l'extraordinaire, l'extravagant, l'incontournable Wilbur [pas -iam] !). Alors, le grand dilemme se pose : rester une geek à jamais, ou se métamorphoser en superbe papillon ?

       CoupdeCœur. On rentre directement dans la peau d'Harriet Manners, et malgré tous ses défauts, on ne peut plus la quitter ! Et même ! On ne VEUT plus la quitter. En fait, j'ai adoré tous les personnages, avec une petite mention spéciale à Wilbur bien sûr. Son vocabulaire étant carrément hors du commun, ses goûts vestimentaires sont tellement demain... vous succomberez forcément !
La jeune auteure a le pouvoir de créer un lien rapidement avec les lecteurs-ados en utilisant un vocabulaire de notre ère, tout simple, sans ambitieux, et pourtant intense et profond, parce qu'il rend les choses banales, réelles, proches de nous, de ce que nous pouvons vivre.
Et puis, en temps que geek, Harriet sait énormément de choses (inutiles) qu'elle nous partage sans hésiter. Ainsi, maintenant je sais que le merle bleu ne voit pas la couleur bleue, que le colibri a un rythme cardiaque de 1260 battements par minute et que j'adore ce livre !


Un roman pétillant, frais et amusant, parfait pour une après-midi ensoleillée !

mercredi 16 juillet 2014

Promise, Ally Condie

     "Parfois, lorsque je regarde les graines pâles que je sème dans la terre noire, ça me rappelle le jour de mon banquet. Quand je m'imaginais pouvoir voler. L'obscurité qui se referme derrière moi ne m'effraie pas, pas plus que les étoiles qui brillent au loin. Je me dis que, pour voler, il faudrait avoir les mains pleines de terre, afin de ne jamais oublier d'où l'on vient."


"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit"

         Un jour viendra, le monde que nous connaissons ne sera plus. Un jour viendra, le monde de Cassia Reyes sera. Et ce monde sera dirigé par des Officiels qui décideront de votre vie, de qui vous aimerez, où vous habiterez, où vous travaillerez et quand vous mourrez. Tout sera contrôlé, tout sera sécurisé, tout sera pour votre bien. Ainsi, quand la belle Cassia atteint ses 17 ans, elle doit se rendre à son Banquet de Couplage pour rencontrer son Promis, celui avec qui elle passera sa vie, avec qui elle aura des enfants, avec qui elle sera heureuse. Le premier pas vers l'impensable se fait lorsque le système annonce que son Promis n'est autre que Xander, son meilleur ami depuis toujours. Puis le deuxième pas vers l'impossible se fait lorsque le visage du jeune et mystérieux Ky apparait sur la microcarte censée regroupée uniquement les informations de Xander. Les questions commencent à se former dans la tête de la jeune Cassia... Comment cela est-il possible qu'elle est aperçue le visage d'un autre sur sa microcarte de couplage ? Le système n'est-il pas censé être sans faille ? Et s'ils se trompent sur Xander et elle, sur combien d'autres choses se trompent-ils aussi ? Toutes ces questions sans réponses qui en amènent encore et encore, jusqu'à se transformer en sentiment de rébellion...

"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit" 
  
       Quand utopie rime avec dystopie... Ally Condie nous dévoile un monde parfait où tout est fait pour que les citoyens soient heureux... Un monde où tout est fait pour que les citoyens ne dépassent jamais les plus forts. Tout est bien classé, chacun son métier, chacun sa tâche, chacun ses affaires. Jamais un mot de travers, jamais une envie de choisir, puisque de toute façon, le système sélectionne pour vous le meilleur du meilleur. Plus la peine de penser, ni de réfléchir, le système le fait pour vous. C'en est trop parfait. C'en est dangereux. Les citoyens en deviennent des marionnettes, de simples pions.

"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit"

        Un roman du même genre que Divergente de Veronica Roth, où l'amour est compliqué et la Société divise les gens. Un roman où l'héroïne ouvre les yeux et  agit pour un monde meilleur...


"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit" 

           La plume de l'auteure est agréable, mais j'ai trouvé des passages plutôt longs et presque ''ennuyants'' dans le début et le milieu du livre. Pourtant, même si l'histoire ressemble vaguement à celle de Divergente, une fois qu'on est plongé dedans, on y est jusqu'au cou ! Et comme Ky est aussi mystérieux que Xander est parfait, Cassia, aussi fragile et perdue, ils forment un trio de personnages très attachants.

"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit"

  Promise remit au goût du jour grâce à la collection Pôle fiction et son format poche.

dimanche 13 juillet 2014

Le livre qui te dit enfin tout sur les filles et les garçons, Françoize Boucher

"La fin du grand mystère ! " (ou presque)


           Comment résumer un livre sans histoire réelle ? Dans cet album, plus que ce roman, Françoize Boucher a pris ses crayons rose et bleu pour nous parler des filles et des garçons, de l'égalité entre eux, de leur anatomie et de l'évolution, de l'amitié et de l'amour, des préjugés et des idées reçus. Un petit peu à la manière d'une encyclopédie illustrée, l'auteure nous dévoile quelques mystères sur les deux sexes avec beaucoup d'humour, de simplicité et en s'invitant dans le livre. Une véritable complicité entre le lecteur et l'auteure est ainsi créée. Cet ouvrage adressé aux plus petits intéressera aussi les plus grands pour la bonne humeur et la ''finesse" du détail, et même si personnellement je l'ai trouvé plus beau que bien, je le recommande à tous.
 
Un livre atypique qui ne manque pas de piquant et de pétillant !

jeudi 3 juillet 2014

Le brasier des souvenirs, Phænix 2, Carina Rozenfeld

"Je tombais sans fin... Je me sentais si légère à présent. Plus rien n'avait d'importance. Tout était si... pur. Oui. Le ciel, le jour, le vent charriant des parfums salins. Comme au commencement du monde, avant qu'il soit souillé par le mal, la haine, la peur... "


       Tandis qu'Eidan est introuvable, Anaïa continue de faire des rêves étranges et Enry, son petit ami, lui souffle presque chaque jour qu'elle doit se souvenir, juste se souvenir car c'est le plus important. Et petit à petit, la mémoire lui revient, puis tout prend enfin un sens logique. Mais n'est-ce pas plus dangereux maintenant ? Parfois la vérité fait plus mal qu'un mensonge,  et la reconnaitre peut mettre s'avérer très risqué.

        On retrouve notre Anaïa et ses doutes, ses rêves et leurs mystères avec plaisir, bien que les premiers chapitres me parurent un peu long honnêtement. Peut-être trop répétitif ? ... Mais l'envie de connaitre la suite est plus forte que tout ! Et, étant donné que cette petite série m'a été chaudement recommandé par ma chère Clémentine du blog ''Les mondes de Clèm" je refusais de croire que cela serait ainsi jusqu'à la fin du roman... Et j'avais vu juste ! Une fois qu'on est plongé dans l'histoire, on a bien du mal à ressortir la tête de cette fiction aux abords si ordinaires ! Parce que même si l'intrigue se déroule dans le sud de la France, à la Fac, avec des ados musiciens et amoureux, la fiction est bien présente ! Personnellement, je ne croise pas souvent de Phénix en rentrant du lycée... Mais revenons à nos moutons, dans ce roman, l'univers de la musique a également une place importante ! À tel point qu'au début du livre, on retrouve un flashcode qui renvoie à la playlist des chansons citées dans le roman. Bon, je les ai écouté qu'une fois le livre fini parce que sinon je chante plus que je ne lis, mais j'ai découvert de très bonnes chansons grâce à Carina Rozenfeld ! Et ce mélange de Rock et de Classique va parfaitement avec nos deux personnages principaux, Anaïa et Eidan.

 Bref, pour moi, c'est un grand pouce vert ! Pour la musique, les rebondissements et les personnages !