mercredi 26 novembre 2014

Eleanor & Park, Rainbow Rowell

"- Ça t'a plu ?
Elle a levé les yeux au ciel.
- Punaise c'était... juste, c'était..., a-t-elle fait en desserrant les mains et en écartant tous les doigts. Trop génial.
- Tu te moques de moi, là ? J'arrive pas à savoir.
Elle l'a dévisagé, même si elle savait parfaitement qu'elle se sentirait mal, comme si on lui enfonçait un crochet en plein cœur pour la vider de ses entrailles.
- Non. C'était incroyable. J'écoutais et je ne voulais pas m'arrêter. Cette chanson, là... Love Will Tear Us Apart ?
- Ouais, Joy Division.
- Punaise, elle a la meilleure intro de tous les temps.
Il a imité la guitare et la batterie."
      1986, Nebraska. Eleanor, rousse et ronde, débarque dans un nouveau lycée. Celui de Park, asiat et mystérieux. Tout commence dans le bus scolaire, d'abord un mot, un regard, un sourire... C'est au rythme des pages de comics qui se tournent et de chansons punk écoutées le soir avec un Walkman que les deux lycéens tombent amoureux. Mais les histoires d'amour ne sont jamais simples....

       Une belle romance qui fait rêver, même si le début m'a paru long et monotone... Mais une fois plongée dans le petit monde d'Eleanor et Park, on  n'en ressort plus ! L'idée parait pourtant ordinaire : deux jeunes qui se rencontrent, qui tombent amoureux... Mais dans ce roman, l'héroïne n'a rien d'une héroïne : elle n'est pas la plus belle, ni la plus maigre. Elle n'est pas la plus riche, ni la plus populaire. Elle n'a pas la vie facile. Et son copain n'a rien d'extraordinaire, il est juste asiatique, et grand, et mince.  Et pourtant, ils sont uniques ! (Ce livre aussi d'ailleurs !)

Grâce à ces personnages ordinaires qu'on pourrait croiser à l'angle de la rue, l'histoire semble tout à fait plausible. On peut y croire, on se sent proche des héros, on vit l'histoire avec eux, on tombe amoureux avec eux.

Les références aux comics de l'époque et aux chansons punk sont indéniablement un plus pour ce roman.

Un livre qui laisse croire à l'Amour avec un grand A.

mercredi 1 octobre 2014

Geek girl 2, Holly Smale

  "Tout est subitement fascinant. Les uniformes des hôtesses. Les petits pains tellement ronds que ça fait presque peur. Les petites trousses avec des socquettes et une brosse à dents gratuite. Le fait que l'on puisse déplier les côtés des appuis-tête. Même la brochure avec les consignes de sécurité est... devinez quoi ? Fascinante.
  Je me dis que je suis peut-être un peu surstimulée."

     Harriet Manners, 16 ans, geek et mannequin à mi-temps. Catastrophe ambulante à plein temps.
Aussi gentille que naïve, aussi maniaque qu'intelligente, Harriet poursuit sa "carrière" de mannequin aux côtés de Wilbur, Nat, Toby, Annabel, Richard et la terrible Yuka Ito. Tandis qu'une nouvelle campagne est lancée, notre petit Bébé-Bébé-Licorne additionne les gaffes à Tokyo, et pourtant il y a toujours quelqu'un qu'elle ne soupçonne pas qui lui tend la main pour tout réparer.

    Un régale de retrouver notre petite Harriet ! Grâce au talent d'Holly Smale, on se plonge dans ce deuxième tome sans aucun souci. La plume toujours légère et pleine d'humour de l'auteure nous emporte dans les aventures fantastiquement désastreuses d'Harriet Manners, la seule et l'unique. Même si ce n'est pas un grand polar, le suspense est maintenu autour de la fin du livre, et on se rend compte que les apparences sont parfois bien trompeuses !

        Un peu de légèreté dans ce monde de brutes, et tant pis si c'est un peu fleur-bleue !


Retrouvez la chronique du tome 1 en cliquant sur le chiffre !

samedi 27 septembre 2014

Divergente 3, Veronica Roth

     Depuis tout petit, je sais une chose : que la vie nous abîme, tous. On n'y échappe pas.
     Mais je suis en train d'en découvrir une autre : qu'on peut se réparer. On se répare les uns les autres.


        Après les combats qui ont tué beaucoup de leurs amis, Tris et Tobias fuient la Ville et la nouvelle dictature. C'est alors qu'ils se retrouvent de l'autre coté de la Clôture et que tout bascule...

       Comme beaucoup de suite, j'ai trouvé que ce troisième tome n'était pas à la hauteur des premiers. On retrouve Tris, son courage, ses doutes, ses pleurs, les combats et le sang, et beaucoup (trop) de morts. Alors que je commençais à me dire que je ne finirais pas ce livre, ayant dépassé la moitié du tome, BOUM ! Plein de rebondissements et de retournements de situation ! Le héros n'est plus parfait, le héros n'est plus invincible... Mais c'est parce que le héros n'agit plus comme un héros classique qu'on retrouve l'envie de dévorer ce livre, on entre vraiment dans l'action et ce qui se passe dans l'histoire devient palpitant, alors que je me suis ennuyée pendant la première moitié.

  Une fin inattendue qui vaut la peine d'être lue !


Retrouvez mes chroniques du tome 1 et 2 en cliquant sur le chiffre correspondant ! :)

samedi 23 août 2014

Les vacances passent toujours trop vite...

Coucou tout le monde !
Désolée de ne pas avoir été présente pendant ce mois d'août, mais il faut dire que j'ai passé deux semaines en Andalousie et sitôt revenue, sitôt repartie, me revoilà en route pour des vacances en famille ... La lecture n'était pas au programme donc ! Et là, alors que j'ai plein de livres qui ont l'air top dans ma biblio', je ressors mon beau livre bleu (Nos étoiles contraires vous l'aurez compris !) puisque le film est enfin sorti au cinéma, et que JE N'AI MÊME PAS LA POSSIBILITÉ DE LE VOIR !! Alors pour patienter encore un peu, je lis et relis ce livre si génial :')
Voilà voilàààà ! Sur ce, bonne fin de vacances à tous ! ☺

(Et si certains ont eu l'extrême chance de voir le film au cinéma, qu'ils n'hésitent pas à laisser leur avis en commentaire, histoire de me faire rager encore plus :p)

mardi 29 juillet 2014

Ma vie toute pourrie, Jenny Smith

    "Il souriait, avec une petite étincelle dans les yeux. J'ai commencé à suffoquer comme un poisson tombé de son bocal, incapable de répondre quoi que ce soit d'intelligent. Alors je lui ai juste souri bêtement, en me disant qu'il était vraiment trop craquant."

      Sam a 13 ans et sa meilleure amie vient de déménager sur une île perdue de l'autre coté de l'Écosse en plein milieu d'année scolaire ! Toutes les deux, elles passaient leurs journées à rigoler pour rien, mais maintenant que Sam est toute seule, elle est devenue miss Catastrophe avec un grand "C". Alors elle enchaine les gaffes et les humiliations de Tania entre les séances nettoyage au haras et les soirées tendues à la maison avec une maman stressée et un papa boucher limite macho. Plus rien ne va plus. Et en plus, le nouveau est trop craquant...

        Un roman sympathique qui plaira peut-être plus aux collégiennes qu'aux grandes. Jenny Smith nous propose un livre plein d'humour qui raconte l'histoire d'une fille amoureuse mais ô combien maladroite ! Un roman aux apparences légères qui traite des sujets pas si simples quand on n'a que treize ans.

À lire pour un retour aux années collèges ou pour ne pas se prendre la tête ! ☺

samedi 26 juillet 2014

Love letters to the Dead, Ava Dellaira

      "Soudain, je n'ai plus eu envie d'être seule. La pluie devenait floue, et j'ai eu peur d'une présence invisible mais que je savais assez proche pour sentir son souffle sur moi. Et j'ai alors pensé que le gars du magasin, celui qu'on avait fui en courant, pourrait bien revenir et me tombait dessus..."


        L'adolescence est une période difficile pour certains : on se cherche, on se perd, on tombe amoureux, on pleure, on rit, on prend exemple sur sa grande sœur parfaite... Mais quand cette grande sœur qu'on aime plus que tout meurt, que nos parents ont divorcé, que notre mère part à l'autre bout du pays et qu'on se sent coupable... Notre petit monde s'effondre. Et c'est exactement ce qu'a vécu Laurel. Lorsque May est morte, elle a décidé de faire sa rentrée en seconde dans un autre lycée pour ne pas être confrontée aux questions de ses amis. Et dans ce nouveau lycée, madame Buster, la prof d'anglais, a demandé à toute la classe de faire une lettre à une personne décédée...

        Et cette lettre entrainera d'autres lettres, jusqu'à former ce livre bouleversant. Laurel choisira des personnes célèbres mortes plus ou moins jeunes telles que Kurt Cobain, Amy Whinehouse, Amelia Earhart.        

Un roman épistolaire hors du commun pour nous raconter une histoire unique.

         Ava Dellaira nous propose une histoire peu commune sur le thème de la mort, du deuil et de l'amour. Des mots toujours justes, un suspense maintenu autour de la mort de May, et des personnages attachants qui rend accro au livre.

Je recommande à tous et pour les hypersensibles comme moi, je conseille la boîte de mouchoirs !

samedi 19 juillet 2014

Geek girl, Holly Smale

 "Et puis, l'adolescence s'est abattue sur nous, telle une grosse enclume rose à paillettes. Soudain, il y a eu des règles et c'était grave de les enfreindre : des règles sur la longueur des jupes, la coupe des pantalons, les couleurs d'ombre à paupières, la hauteur des talons.
    Soudain, le monde s'est divisé entre ce qui était bien et ce qui était abominable. Et entre les deux, il y avait les gens qui, même pour sauver leur vie, n'auraient pas su distinguer l'un de l'autre. Les gens qui portaient des chaussettes blanches et des chaussures noires ; qui aimaient avoir du poil aux pattes parce que c'est tout doux la nuit. Les gens à qui le costume brebis manquait pour de vrai, et qui auraient secrètement aimé le porter pour aller à l'école, même quand ce n'était pas Noël.
    Les gens comme moi, en somme."
(Je m'arrête là, parce que je serais bien capable de vous citer tout le texte ! )

     Clairement, Harriet Manners déteste la mode. Mais quand sa Pire Pote, Nat, lui demande de l'accompagner pour l'Expo mode, malgré tous ses fins stratèges pour éviter ça, Harriet finit par y aller. Et là, c'est le drame. La magie opère, mais pas pour Nat. Nat qui rêve depuis toujours de devenir mannequin. Nat trop jolie. Nat qui a tout pour se faire repérer par l'un des nombreux agents de mannequinat présents à cette Expo mode. Et Wilbur (pas -iam) repère la plus non-mode de toute : Harriet Manner ( ou encore Bébé-Bébé-Panda, Bébé-Pudding, Caisse-de-Pêches et autres surnoms du même genre gentiment proposés par l'extraordinaire, l'extravagant, l'incontournable Wilbur [pas -iam] !). Alors, le grand dilemme se pose : rester une geek à jamais, ou se métamorphoser en superbe papillon ?

       CoupdeCœur. On rentre directement dans la peau d'Harriet Manners, et malgré tous ses défauts, on ne peut plus la quitter ! Et même ! On ne VEUT plus la quitter. En fait, j'ai adoré tous les personnages, avec une petite mention spéciale à Wilbur bien sûr. Son vocabulaire étant carrément hors du commun, ses goûts vestimentaires sont tellement demain... vous succomberez forcément !
La jeune auteure a le pouvoir de créer un lien rapidement avec les lecteurs-ados en utilisant un vocabulaire de notre ère, tout simple, sans ambitieux, et pourtant intense et profond, parce qu'il rend les choses banales, réelles, proches de nous, de ce que nous pouvons vivre.
Et puis, en temps que geek, Harriet sait énormément de choses (inutiles) qu'elle nous partage sans hésiter. Ainsi, maintenant je sais que le merle bleu ne voit pas la couleur bleue, que le colibri a un rythme cardiaque de 1260 battements par minute et que j'adore ce livre !


Un roman pétillant, frais et amusant, parfait pour une après-midi ensoleillée !

mercredi 16 juillet 2014

Promise, Ally Condie

     "Parfois, lorsque je regarde les graines pâles que je sème dans la terre noire, ça me rappelle le jour de mon banquet. Quand je m'imaginais pouvoir voler. L'obscurité qui se referme derrière moi ne m'effraie pas, pas plus que les étoiles qui brillent au loin. Je me dis que, pour voler, il faudrait avoir les mains pleines de terre, afin de ne jamais oublier d'où l'on vient."


"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit"

         Un jour viendra, le monde que nous connaissons ne sera plus. Un jour viendra, le monde de Cassia Reyes sera. Et ce monde sera dirigé par des Officiels qui décideront de votre vie, de qui vous aimerez, où vous habiterez, où vous travaillerez et quand vous mourrez. Tout sera contrôlé, tout sera sécurisé, tout sera pour votre bien. Ainsi, quand la belle Cassia atteint ses 17 ans, elle doit se rendre à son Banquet de Couplage pour rencontrer son Promis, celui avec qui elle passera sa vie, avec qui elle aura des enfants, avec qui elle sera heureuse. Le premier pas vers l'impensable se fait lorsque le système annonce que son Promis n'est autre que Xander, son meilleur ami depuis toujours. Puis le deuxième pas vers l'impossible se fait lorsque le visage du jeune et mystérieux Ky apparait sur la microcarte censée regroupée uniquement les informations de Xander. Les questions commencent à se former dans la tête de la jeune Cassia... Comment cela est-il possible qu'elle est aperçue le visage d'un autre sur sa microcarte de couplage ? Le système n'est-il pas censé être sans faille ? Et s'ils se trompent sur Xander et elle, sur combien d'autres choses se trompent-ils aussi ? Toutes ces questions sans réponses qui en amènent encore et encore, jusqu'à se transformer en sentiment de rébellion...

"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit" 
  
       Quand utopie rime avec dystopie... Ally Condie nous dévoile un monde parfait où tout est fait pour que les citoyens soient heureux... Un monde où tout est fait pour que les citoyens ne dépassent jamais les plus forts. Tout est bien classé, chacun son métier, chacun sa tâche, chacun ses affaires. Jamais un mot de travers, jamais une envie de choisir, puisque de toute façon, le système sélectionne pour vous le meilleur du meilleur. Plus la peine de penser, ni de réfléchir, le système le fait pour vous. C'en est trop parfait. C'en est dangereux. Les citoyens en deviennent des marionnettes, de simples pions.

"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit"

        Un roman du même genre que Divergente de Veronica Roth, où l'amour est compliqué et la Société divise les gens. Un roman où l'héroïne ouvre les yeux et  agit pour un monde meilleur...


"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit" 

           La plume de l'auteure est agréable, mais j'ai trouvé des passages plutôt longs et presque ''ennuyants'' dans le début et le milieu du livre. Pourtant, même si l'histoire ressemble vaguement à celle de Divergente, une fois qu'on est plongé dedans, on y est jusqu'au cou ! Et comme Ky est aussi mystérieux que Xander est parfait, Cassia, aussi fragile et perdue, ils forment un trio de personnages très attachants.

"N'entre pas sans violence dans cette bonne nuit"

  Promise remit au goût du jour grâce à la collection Pôle fiction et son format poche.

dimanche 13 juillet 2014

Le livre qui te dit enfin tout sur les filles et les garçons, Françoize Boucher

"La fin du grand mystère ! " (ou presque)


           Comment résumer un livre sans histoire réelle ? Dans cet album, plus que ce roman, Françoize Boucher a pris ses crayons rose et bleu pour nous parler des filles et des garçons, de l'égalité entre eux, de leur anatomie et de l'évolution, de l'amitié et de l'amour, des préjugés et des idées reçus. Un petit peu à la manière d'une encyclopédie illustrée, l'auteure nous dévoile quelques mystères sur les deux sexes avec beaucoup d'humour, de simplicité et en s'invitant dans le livre. Une véritable complicité entre le lecteur et l'auteure est ainsi créée. Cet ouvrage adressé aux plus petits intéressera aussi les plus grands pour la bonne humeur et la ''finesse" du détail, et même si personnellement je l'ai trouvé plus beau que bien, je le recommande à tous.
 
Un livre atypique qui ne manque pas de piquant et de pétillant !

jeudi 3 juillet 2014

Le brasier des souvenirs, Phænix 2, Carina Rozenfeld

"Je tombais sans fin... Je me sentais si légère à présent. Plus rien n'avait d'importance. Tout était si... pur. Oui. Le ciel, le jour, le vent charriant des parfums salins. Comme au commencement du monde, avant qu'il soit souillé par le mal, la haine, la peur... "


       Tandis qu'Eidan est introuvable, Anaïa continue de faire des rêves étranges et Enry, son petit ami, lui souffle presque chaque jour qu'elle doit se souvenir, juste se souvenir car c'est le plus important. Et petit à petit, la mémoire lui revient, puis tout prend enfin un sens logique. Mais n'est-ce pas plus dangereux maintenant ? Parfois la vérité fait plus mal qu'un mensonge,  et la reconnaitre peut mettre s'avérer très risqué.

        On retrouve notre Anaïa et ses doutes, ses rêves et leurs mystères avec plaisir, bien que les premiers chapitres me parurent un peu long honnêtement. Peut-être trop répétitif ? ... Mais l'envie de connaitre la suite est plus forte que tout ! Et, étant donné que cette petite série m'a été chaudement recommandé par ma chère Clémentine du blog ''Les mondes de Clèm" je refusais de croire que cela serait ainsi jusqu'à la fin du roman... Et j'avais vu juste ! Une fois qu'on est plongé dans l'histoire, on a bien du mal à ressortir la tête de cette fiction aux abords si ordinaires ! Parce que même si l'intrigue se déroule dans le sud de la France, à la Fac, avec des ados musiciens et amoureux, la fiction est bien présente ! Personnellement, je ne croise pas souvent de Phénix en rentrant du lycée... Mais revenons à nos moutons, dans ce roman, l'univers de la musique a également une place importante ! À tel point qu'au début du livre, on retrouve un flashcode qui renvoie à la playlist des chansons citées dans le roman. Bon, je les ai écouté qu'une fois le livre fini parce que sinon je chante plus que je ne lis, mais j'ai découvert de très bonnes chansons grâce à Carina Rozenfeld ! Et ce mélange de Rock et de Classique va parfaitement avec nos deux personnages principaux, Anaïa et Eidan.

 Bref, pour moi, c'est un grand pouce vert ! Pour la musique, les rebondissements et les personnages !

vendredi 27 juin 2014

Ici et maintenant, Ann Brashares

"Je me rappelle ce que j'ai pensé lorsque j'ai enfin eu le courage de le regarder au lieu de fixer mes chaussures, vers la fin de l'année : "Tu n'as traversé aucune épreuve. Tu penses que le monde est beau.'' "

           Prenna vient d'un futur ravagé par la peste du sang, ses deux jeunes frères, comme beaucoup des habitants de son monde ont été emporté par cette maladie transmise par les moustiques. Pour survivre, Prenna, sa mère et ceux en bonne santé sont retournés dans le passé. Leur communauté doit rester secrète, les règles sont strictes et les dirigeants sans pitié. Toute relation avec les natifs du présent est à proscrire, pourtant... Ethan est si gentil, si compréhensif, comme s'il savait tout, mais n'est-ce pas trop dangereux de tomber amoureuse ?

          Juste : Waaaw ! Ce livre est parfait ! Et pas seulement parce que la couverture est sublime, non, ce livre est parfait car le style d'écriture est bien vivant, les personnages sont très attachants, et l'histoire est à la fois tellement palpitante, réaliste, différente et saisissante...
Palpitante parce que le suspense est présent dans chaque page, parce qu'on ne sait jamais ce qui peut arriver à nos deux héros.
Réaliste parce que, même si pour une fois, il est question d'une vision du futur pire que pessimiste, les problèmes qu'ont rencontré Prenna et ses amis sont dus en partie à cause du réchauffement climatique, de nos actes dégradants sur notre planète, de nos gaspillages, de notre petit confort exagéré et du fait qu'on en ait conscience mais qu'on ne se bouge pas !
Différente parce que, même s'il est question d'amour impossible entre deux ados et que l'héroïne doit sauver le monde, le fait de montrer un futur pessimiste à cause de nos actes quotidiens change des futurs merveilleux où la technologie est partout, la téléportation banale, les maladies inexistantes et du ''tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles''.
Et Saisissante parce que les personnages sont attachants, proches de nous, adolescents rebelles et insouciants, et qu'on se sent visé par le texte parce que NOUS sommes les acteurs de ce futur possible.

Il va s'en dire que je recommande fortement et sans hésiter ce livre parfait !



samedi 21 juin 2014

Qui es-tu Alaska ? John Green

"Sur ce, elle a allumé une cigarette et elle a tiré dessus si fort et si longtemps que j'ai cru tout le machin fumé en une bouffée. Puis elle a recraché la fumée et a lu à voix haute :
- "Il fut bouleversé par la révélation éblouissante que la course folle entre sa maladie et ses rêves touchait en cet instant même à sa fin. Le reste n'était que ténèbres.
- Nom de Dieu, soupira-t-il. Comment sortir de ce labyrinthe ?
" "


        Miles, dit le Gros, 16 ans, part faire ses études à Culver Creek en pensionnat. C'est là qu'il rencontre le Colonel, Takumi, Lara et Alaska. Colonel, de son vrai nom Chip Martin, n'est pas seulement son copain de chambre, il est aussi le deuxième plus grand stratège en blagues que le lycée a connu depuis longtemps ! Et le premier, ou plutôt la première grande stratège n'est autre que la belle et (très) mystérieuse Alaska. À eux cinq, ils feront les meilleures blagues de Culver Creek, entre les cours, les pauses clopes, et l'alcool... Jusqu'à ce que...BOUM. Tout s'écroule.



      Après avoir lu et apprécié Nos étoiles contraires, j'ai attaqué sans hésiter ce roman sorti en 2005. Et je ne regrette pas ! John Green manie les mots avec une telle justesse qu'on se retrouve submergé par les émotions, tantôt riant, tantôt au bord des larmes.
         Les personnages sont tous appelés par des surnoms : le Gros, le Colonel, Takumi, l'Aigle, le Vieux, et ce tout au long du roman, jusqu'à ce qu'on oublie presque leur vrai prénom, et leur identité propre. Ainsi, leur histoire devient l'histoire de tout-le-monde et personne.  Des jeunes qui fument, boivent, aiment, rigolent et vivent. Jusqu'à ce que l'un d'eux prennent le volant en état d'ivresse et meurt. Et encore une fois, Green traite le sujet aussi délicat soit-il avec adresse. Les grandes questions de la mort, de l'après, du sens de la vie, du deuil sont posées et quelques morceaux de réponses sont apportés.


À lire pour se divertir, ou pour réfléchir !




dimanche 8 juin 2014

Divergente 2, Veronica Roth

"J'ai découvert que les gens sont constitués de multiples couches de secrets. On croit les connaître, les comprendre, mais leurs motivations nous restent toujours cachées, enfouies au fond de leur cœur. On ne peut jamais savoir qui ils sont vraiment. Mais on peut parfois décider de leur faire confiance."





         Tris, Tobias et leurs camarades doivent faire face aux Érudits dans une guerre entre factions. Alliances, coups bas, sang, meurtres, révélations, amour et cœurs brisés sont au programme. Tris doit se montrer toujours plus courageuse pour faire face à ses ennemis et protéger ses amis.

         Un deuxième tome rempli de rebondissements inattendus, le suspense est bien maintenu. On a envie de lire la suite pour comprendre, parce qu'on veut savoir ce qui arrive à Tris qui n'a que 16 ans, (on aurait tendance à l'oublier facilement !) Tobias et les autres, mais j'ai trouvé que sang et larmes étaient un peu trop présent. D'un autre côté, Veronica Roth nous renvoie une image de l'Homme on ne peut plus vraie : se détruire pour le pouvoir. Les mensonges, les gentils, les neutres, les méchants, les alliances, les attentats...Un schéma qui se reproduit encore trop souvent dans notre société actuelle.
      
       Malgré tout, l'auteur parvient à nous faire vibrer au même rythme que Tris, tantôt les larmes aux yeux devant tant de cruauté, tantôt riant de tout et de rien.


À lire en méditant sur les paroles de chacun des personnages.

dimanche 1 juin 2014

À copier 100 fois, Antoine Dole

"Je veux pas apprendre à me battre. J’ai pas envie papa, pourquoi j’ai pas le
choix ? Des claques, des balayettes, des coups de poing, des manchettes qui répondent à des claques, des balayettes, des coups de poing, des manchettes. À quoi ça sert tout ça ? Papa m’a dit cent fois d’être un homme, et d’agir comme un homme. Oui mais papa, lequel ? Je veux pas être comme Vincent, n’être fait que de bruits, de cris et de colère. Pourquoi tu m’apprends pas les mots, plutôt ? Les mots qui soulagent, les mots qui apaisent, je voudrais avoir les mots qui soignent, ceux qui ne laissent pas seul. Ceux qui ne me viennent pas quand les choses vont trop loin : « Arrêtez, maintenant, arrêtez,
c’est trop. » C’est ces mots-là papa, que tu dois me donner la force de dire. Je sais qu’il n’est pas fier de moi mon père, qu’il voudrait qu’je sois différent. "


         À seulement 13 ans, quand on vit seul avec un père qui refuse votre homosexualité, et quand les gros bras du collège vous mettent en miettes dès qu'ils en ont l'occasion, on n'a qu'une envie : en finir au plus vite.

          56 pages suffisent à Antoine Dole pour dénoncer l'homophobie et la violence qu'elle entraine. En seulement 56 pages, pour un peu que vous soyez aussi sensible que moi, les larmes vous monteront aux yeux. Devant la cruauté de ses camarades de classe, le sentiment de rejet que lui insuffle son père et malgré la petite main tendue par son amie Sarah, on est forcément touché. De plus, l'histoire est racontée par le narrateur de 13 ans, ce qui implique des mots simples, de la vie courante, donnant encore plus de réalisme au texte.

          Une nouvelle courte mais puissante, simple mais bouleversante, à lire tout simplement.


Éditions Sarbacane

samedi 31 mai 2014

Divergente, Veronica Roth

" Le lendemain matin, je n'entends ni le réveil, ni le frottement des pieds sur le carrelage, ni les conversations des autres novices pendant qu'ils se préparent. Je ne réagis que quand Christina me secoue l'épaule d'une main en me tapotant la joue de l'autre. Elle a déjà enfilé un blouson noir, fermeture Éclair remontée jusqu'au menton. Si le combat d'hier lui a laissé des bleus, ça ne se voit pas sur sa peau sombre.
- Allez, me lance-t-elle.  À l'attaque ! "

         Tris vit dans un monde où les gens sont divisés en 5 factions selon leur caractère : audacieux, altruiste, érudit, sincère ou fraternel. L'année de ses 16 ans, elle doit choisir la faction où elle passera le reste de sa vie après le test d'aptitude. Mais les résultats donnent altruiste, audacieux et érudit au lieu d'un seul et unique résultat. Elle est divergente. Et risque donc de se faire tuer si un leader l'apprend.

          Encore une trilogie bien prometteuse ! Ce tome, peut-être un peu long à démarrer, se révèle carrément addictif ! Tris atterrit chez les Audacieux et pendant la période d'initiation, elle ne se fera pas que des amis. L'héroïne est quasiment tout le temps confrontée au danger, un amour impossible s'ajoutera à ses tourments (Que serait un roman si le héros ou l'héroïne n'était pas amoureux ?), ainsi qu'un petit projet de guerre...

Suspense, passion, adrénaline sont les maîtres mots de ce tome, mais aussi violence et méfiance.

        Veronica Roth nous montre, à travers cette trilogie, l'être humain sous tous les angles, bons comme mauvais. Bons parce que Tris est soutenue par ses amis, sait faire preuve de courage et d'intelligence, mais aussi mauvais parce que les Érudits déclenchent une guerre pour assouvir leur soif de pouvoir, et tous les moyens sont bons pour arriver à leur fin.
Les notions de solidarité, de bravoure et d'entraide sont opposées à l'égocentrisme, la violence et la cruauté.

Une trilogie du même genre qu'Hunger Games, et du même niveau !

"Différente. Déterminée. Dangereuse." Et même : Envoûtante, Passionnante et Addictive.

vendredi 23 mai 2014

Comme des images, Clémentine Beauvais

       "Ce que je comprends alors : on ne s’aime pas les uns les
autres. Ou du moins, pas souvent. On s’utilise pour des
questions de dignité ; pour que l’image qu’on renvoie aux
autres soit la même que celle qu’on a de nous-mêmes.
Léo était la fierté de Tim tout comme Tim était celle
de Léo ; quand Léo l’a laissé tomber, il l’a perdue elle,
et donc sa fierté avec. Il n’était plus lui mais une chose ;
plus une personne mais une image.
       Voilà pourquoi il lui a fait ça, en vérité ; parce qu’il
voulait qu’elle non plus ne soit plus elle mais une chose,
plus une personne mais une image.
"
      
         Léopoldine et Timothée sortaient ensemble depuis la quatrième. Autant dire qu'il s'en est passé des choses entre eux, et que lorsque deux adolescents fous amoureux sont séparés pendant trois longues semaines, il faut trouver un moyen de remédier au manque. Et Léopoldine l'a trouvé ce moyen : envoyer une vidéo coquine à sa moitié. Mais quand Léo quitte Tim pour Aurélien, la vidéo se retrouve sur internet... Iseult, sa jumelle et la narratrice, la meilleure amie de Léo, font de leur mieux pour surmonter cette honte dans le lycée Henri IV.

       Comme des images de Clémentine Beauvais est bien plus qu'un simple roman : à travers l'histoire de ces personnages on ne peut plus réel, l'auteure nous rappelle les dangers du web. Dans ce monde où le virtuel est partout, les apparences sont souvent trompeuses, et la mésaventure de Léopoldine nous fait bien comprendre qu'il faut y réfléchir à deux fois avant d'envoyer, d'écrire ou de poster quoique ce soit sur la Toile.
        Mais Internet n'est pas le seul décor de ce roman : le prestigieux lycée Henri IV fait également partie de l'histoire. Dans cet établissement fréquenté par les "filles et fils de", la compétitivité qu'on y trouve en raison des attentes de la société et de la pression exercée par les parents ou les autres est aussi dénoncée. Tout comme le mal être de certains lycéens, les problèmes d'ados, de jumelles, de personnalités : sommes nous vraiment qui nous sommes ? 

       Le récit écrit avec un langage courant, jeune, parlé et par une narratrice dont on ne connait pas le prénom permet une immersion totale du lecteur au cœur de l'histoire. Ainsi, on se retrouve dans la peau de la meilleure amie de Léo, qui s'avère être beaucoup moins amicale qu'elle n'y parait, tandis qu'Iseult sa jumelle, fragile et solitaire subit littéralement cette honte suprême.

       Un sujet délicat qui fait de ce livre une petite merveille, il va  donc s'en dire que je le conseille fortement !


Éditions Sarbacane, Collection Exprim'


samedi 17 mai 2014

Phænix, Les cendres de l'oubli, Carina Rozenfeld

"Mais le voilà qui arrive, sa haute silhouette toujours noyée dans l'éclat aveuglant de la lumière.
- Tu es revenue, chuchote-t-il.

Je fais un pas vers lui.
- Où ?
- Chez toi."

           Anaïa, 17 ans passés, parisienne d'origine, musicienne et passionnée de théâtre, a déménagé dans le Var l'été précédant sa rentrée à la fac. Jeune étudiante sans histoire ayant retrouvé sa copine de vacances Garance, elle rencontre alors deux séduisants garçons. Et c'est une avalanche d'énigmes qui s'abat sur la belle rousse : d'abord, ce rêve qui revient sans cesse, puis ces grains de beauté qui apparaissent sur la paume de sa main gauche, et ces phrases sibyllines, ces regards remplis de sous-entendus de la part d'Eidan et d'Enry. Le seul moyen de connaître la réponse à toutes ces questions, c'est de souvenir. Mais se souvenir de quoi ?

          Ce premier tome de la courte série Phænix de Carina Rozenfeld est une réussite ! Un style simple et raffiné, une histoire hors du commun, des personnages attachants qui vous emmènent dans un monde à la fois irréel et en même temps si ordinaire. Le récit écrit à la première personne du singulier et raconté par une jeune fille qui se croyait normale, permet aux lectrices de s'identifier à l'héroïne sans problèmes, et du coup, au bout de deux pages, on se retrouve plonger dans l'histoire.

          Une histoire d'amour, de la musique, du fantastique : un cocktail parfait ! Je n'ai plus qu'à acheter le second tome et vous recommander cette saga !

dimanche 11 mai 2014

En attendant Godot, Samuel Beckett

"- Allons-nous-en.
- On ne peut pas.
- Pourquoi ?
- On attend Godot."
           Vladimir et Estragon attendent en vain Godot. On peut réellement résumer cette pièce de théâtre avec cette unique phrase.

           Ce livre fait partie de ceux que je dois lire pour le lycée. Et même si l'histoire n'est pas palpitante, je pense qu'il y a pire. Les deux personnages pourraient être n'importe qui, le lieu pourrait être n'importe où, l'histoire pourrait arriver n'importe quand. Mais il y a un petit quelque chose, un petit brin d'humour qui permet de terminer le livre. J'ai commencé à lire cette pièce avec une amie, et il faut avouer que c'est bien plus drôle de jouer ce texte, que de le lire, pour un peu que votre amie soit aussi folle que vous !

Alors je n'irais pas jusqu'à le recommander, mais s'il vous tombe dans les mains, vous pourriez l'apprécier !

Les chevaliers d'Émeraude, Anne Robillard

Et voici que le dernier des douze tomes de cette série touche à sa fin...

        Je ne vous ai pas fait un résumé de chaque tome tout simplement parce que dès que j'en finissais un, je commençais l'autre ! Et aussi parce que je ne voulais pas trop en dévoiler. Et je ferais la même chose pour cette ''conclusion'' : je donnerai juste mon point de vue.

       Douze tomes, ça commence à faire beaucoup, alors certes, on a l'impression que l'histoire n'avance pas par moment, à cause des rappels des tomes précédents, mais pourtant, on a envie d'aller jusqu'au bout. L'auteur réussit à nous maintenir en haleine avec des rebondissements surprenants. Et puis, à chaque page qui se tourne, on s'attache un peu plus aux personnages : drôles, braves, sensibles, responsables, amoureux... Et aucun n'est laissé de côté, c'est ce que j'ai apprécié, car l'histoire principale continuait d'avancer, et pourtant, nous connaissions le destin de chacun.

       La fin du tome 12 pourrait être suffisante, mais si vous êtes réellement mordu de cette saga, Les héritiers d'Enkidiev (7 tomes) racontent la suite des évènements.

Pour ma part, j'ai adoré les 12 tomes des Chevaliers d'Émeraude aux côtés de Kira, Wellan et les autres, mais je me contenterai du dénouement de la première série.